Victor Hugo

Textes composés par les étudiants
du cours ATELIER DE LECTURE ET ECRITURE CREATIVE,
inspirés par 'Notre Dame' de Victor Hugo.

Exit le roi

« Mesdames, messieurs, circulez, circulez, s’il vous plait. Les juges arrivent sous peu ! »

La grande halle débordait. On se serait cru au marché de légumes, les toits si hauts, la chaleur de la foule, les exclamations chuchotées, les bourdonnements stridents, les bousculades frénétiques. Mais certains de ces légumes mystérieux, occultés dans la paille crépitante, bougeaient et clignotaient. Et partout le parfum incontournable de la douceur putréfiante de la peur…

King John était captif dans sa cage élevée et barrée. Sa fourrure splendide, qui aurait été tout à fait appropriée sur les marches de l’opéra un soir d’hiver glacial, était luxuriante, brillante comme du chocolat blanc fondu, avec des rayures fantomatiques de caramel pâle, tout une boule de neige dodue soutenue par quatre pattes qui extrudaient comme des tréteaux courbées. Son petit nez humide et pyramidal frissonnait et ses yeux royaux, deux billes de rose foncé, regardaient autour de lui avec méfiance.

Soudain, King John se raidit. Le moment de la délibération était arrivé. Les trois juges s’arrêtèrent devant lui, leurs regards fastidieux et méprisants, leurs crayons cruels et leurs presse-papiers impitoyables. La foule avide se pressait de tous les côtés.

Notre roi semblait soumis face à cette indignité désinvolte. Il restait calme, seul, sans épouse, sans enfants. Il était habitué. Il ne broncha pas et n’émit aucune plainte. Mais je crois que je ne trouverai jamais les mots pour vous décrire à quel point son noble cœur tremblait d’une rage profonde ; ni sa manière de tourner sa tête aristocrate fière vers le triste plafond ; ou ses dents prêtes et plus acérées qu’une paire d’aiguilles. Il attendait. Nous attendions tous.

Puis un raz-de-marée hystérique d’applaudissements. La rosette bleue fut fixée aux barreaux de la cage du King John ! Bravo, bravo !

Mais le vainqueur lui-même ne vit ni n’entendit rien. Son noble esprit souffrant ne pouvait plus le supporter. Crise cardiaque. Ou, en fait, cœur brisé, fatalement.

« King John est mort ! Hélas, le champion ! King John, le cochon d’Inde, est mort ! »

PAR URSULA

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Une nuit noire d’avril

La cathédrale était en flammes. « Au secours ! au secours ! au secours ! », criait le peuple qui voyait les flammes et la fumée. La foule, qui augmentait chaque minute, restait complètement stupéfiée et ne pouvait même pas filmer quand les pompiers et la police commençaient à arriver, et beaucoup de spectateurs tombaient à genou pour prier. Au-dessus une autre foule semblait émerger des nuages de fumée qui s’élevait en tourbillons, ces nouvelles formes se distinguaient dans le ciel où les flammes rouges et orange se mêlaient aux nuages noirs et sinistres qui s’élevaient de la charpente, et ces nouvelles figures adoptaient des aspects d’animaux grotesques et de personnages fantastiques, dansant dans la lumière du feu. Une petite fille au sol s’écria : « Maman, Papa, j’ai vu deux diables, des visages horribles, des bouches en fer à cheval, des lèvres calleuses et tordues.

– Satan est arrivé, il a toujours voulu détruire Notre-Dame », annonça une femme éperdue.

Un frémissement collectif se répandait parmi le peuple. Les croyants disaient une prière et espéraient que le feu n’était pas une rétribution du bon Dieu pour leurs péchés ; les athéistes étaient inquiets et tristes de voir la perte d’un édifice consacré aux rites religieux ; tout le monde réagissait à la tragédie qui menaçait une création des mains de l’homme, unique et irremplaçable. En haut, le régiment de gargouilles ne restait pas tranquille même si elles étaient faites de pierre, par conséquent elles ne pouvaient pas bruler. Pendant huit cents ans, elles n’avaient que deux fonctions, l’une terrestre, l’autre divine : elles laissaient passer au travers de leur corps, en les digérant, les eaux usées, sales de la pluie pour les éloigner des murs. Leur aspect peu engageant n’était pas un hasard, il avait pour but de maintenir éloigné de ces lieux consacrés le Mal, les non-chrétiens ou plus généralement les ennemis de Dieu. Les gargouilles étaient en quelque sorte les gardiennes du temple rappelant aux fidèles que rien ne les menacerait à l’intérieur puisque l’esprit malin serait énergiquement maintenu à l’extérieur. Ce soir, essuyaient-elles un échec comme celui d’une démission du paradis ? Personne ne remarquait leurs larmes qui se mêlaient aux jets d’eau des tuyaux d’incendie puissants et perturbants. Ils étaient beaucoup plus intrusifs que les nettoyages de printemps en 1928 et 1931. Ce soir, l’eau avait pénétré tous les orifices, comparable aux marées immenses du delta du Bangladesh.

On ne peut donner une voix ni aux oiseaux ni aux petits mammifères qui ont perdu les foyers, encore moins aux objets inanimés endommagés à l’agonie. Et je n’ose vous parler de la souffrance des fantômes d’artistes et d’artisans qui les ont créés.

PAR CARMEL MAGUIRE

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Un moment magique

L’action se passait le 4 novembre 2008, jour de l’élection présidentielle aux Etats-Unis. C’était vers 23 heures, le soir. Nous étions au parc Grant à Chicago, où un grand public attendait la nouvelle : qui des deux candidats avait remporté la victoire.

Les mots tant attendus sont apparus au bas des écrans… C’était lui ! Leur homme était élu. Quelle victoire ! « Oui, on peut ! Oui, on peut ! Oui, on peut ! », scandaient ses sympathisants, des larmes de bonheur coulaient sur leurs visages. Pour eux, c’était plus que la joie habituelle des partisans heureux de voir leur candidat élu. C’était le sentiment d’être là à un moment magique, au bord d’une nouvelle ère. Il était mince, beau, bien habillé, intelligent et averti. Il était diplômé de la faculté de droit de Harvard avec la mention magna cum laude. En même temps, il était le plus improbable des candidats à la plus haute fonction du pays.

Le plus improbable des prétendants venait d’être élu président des États-Unis. Au début, il était un homme facile à licencier, que son parti n’avait pas pris au sérieux. Il était relativement inexpérimenté en politique nationale (moins de trois ans en tant que sénateur) ; son nom ressemblait à celui du terroriste qui avait inspiré les attentats du 11 septembre ; et, dans un pays connu pour ses attitudes racistes, il était afro-américain ; sa peau était noire.

Néanmoins, il a réussi à imposer le thème du « changement » en proposant de transformer la manière de travailler à Washington. La coopération plutôt que la politique partisane ; le bien public remplaçant l’influence des lobbyistes dans l’élaboration des politiques. Son éloquence et son message stimulant ont rapidement attiré l’attention du public. Il a évité la rhétorique de la lutte raciale et a structuré sa campagne pour faire appel à toutes les races. Il a assuré aux électeurs qu’il avait les connaissances, le jugement et le tempérament nécessaires pour être un président accompli.

La foule était folle de joie en ce moment historique. Partout dans le pays, des gens sortaient de chez eux pour se rassembler spontanément dans les rues et dans les lieux publics. L’événement semblait annoncer un nouveau départ, une rupture avec la politique traditionnelle, une promesse de changement et d’espoir. Au parc Grant à Chicago, Barack Obama et sa famille ont marché sur la scène. Puis, il a pris le micro et a commencé son discours.

PAR MAUREEN S

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Qui est-il ?

« Dégoutant, écœurant », entends-je dire. L’homme est encore dans son emplacement habituel. Il est couché sous une couverture sale et tachée, sans drap, sans oreiller. Il souffle tranquillement, sans souci, comme un enfant, une bouteille de vin vide à coté de lui. Sa chambre est chauffée par le soleil. Il se réveille. Il s’étire comme un chat. Il regarde autour de lui les grandes arbres magnifiques – avec un air de propriété – près d’une fontaine qui joue doucement comme une berceuse, les belles fleurs de toutes les couleurs, bleu, blanc, rouge, jaune, magnifiques au printemps, la luxueuse pelouse verte disposée comme un tapis. Il retrousse son pantalon, met ses souliers et arrange son chapeau d’un angle désinvolte.

Tout à coup, il me semble le voir pour la première fois. Taille grande ; longs poils rudes comme des queues de rats sur son visage. Son manteau, ouvert, battant comme les ailes d’une chauve-souris ; son pantalon soutenu par un bout de ficelle. Pauvrement vêtu ; mal habillé ; élégamment minable ! Il marche comme un roi avec sa grande taille ; une longue foulée résolue et l’air de quelqu’un qui est content dans son propre espace.

Sans aucun regard pour les voitures mais à grands pas, il traverse la rue et entre dans un petit café où il commande un café et un croissant. Le serveur les lui donne. Le chemineau lui offre de la monnaie, il est fier, il peut payer mais le propriétaire l’écarte d’un geste de la main en disant : « Dégoutant, écœurant. » Le gueux le prend des yeux et part avec son petit déjeuner.

Il est sans abri ? Non, pas selon lui ! La ville est sa maison, les parcs sont ses pièces, les cafés sont sa cuisine, le banc est son lit. Il habite en plein air, la clim, inutile. Son histoire n’a jamais été racontée.

PAR PH

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Le Commissaire Maigret

Il faisait gris à Montmartre au coucher du soleil. Une soirée triste, donc. M. Maigret descendit de sa célèbre Citroën devant la boîte pour entrer à l’intérieur du cabaret. Le corps du défunt était étendu par terre avec une balle dans la tête. Curieusement, il n’y avait pas beaucoup de sang. « Quel charivari ! » remarqua le videur.

D’emblée, tout le monde reconnaissait cette figure emblématique de la police parisienne. C’est un homme si complexe qu’il est difficile de le décrire correctement, mais je vais essayer. Il était de grande taille avec une corpulence moyenne ; large de carrure ; costaud et imposant ; un homme aux longues jambes implantées solidement par terre ; un homme droit qui se tenait droit et qui, de la tête aux pieds, inspirait la confiance des badauds et des noceurs sur le trottoir. Sa tête brune était couronnée de son feutre, porté bas au-dessous de ses sourcils ; son teint frais luisait sous les lampadaires de rue, accentuant son nez aquilin et ses yeux bleu clair à demi-fermés. Mais son attribut le plus reconnaissable était sa pipe – allumée ou pas – toujours serrée entre ses dents.

Le médecin légiste était déjà arrivé sur place. Il s’affairait près du cadavre, essayant de clarifier comment le jeune homme avait été tué. Pas sur place de toute façon. « Ah Commissaire, dit-il, pas de doute, il a reçu un coup de couteau dans le cœur. »

Maigret inspirait la loyauté et le dévouement parmi ses collaborateurs au commissariat. C’était un homme bienveillant et complaisant, attentif aux observations des autres, terre-à-terre mais délicat, qui se tenait sur le qui-vive pendant une enquête criminelle. Mais il était aussi bien connu pour être distrait, têtu, exigeant, intraitable, méticuleux et concentré – même sévère et maniaque – au cours d’une investigation. Dans ces cas-là, sa propre femme devait se réconcilier avec le calendrier irrégulier de son mari : elle renonçait à l’attendre pour le déjeuner et le dîner quand il se trouvait en pleine investigation. Les inspecteurs de la Brigade criminelle comprenaient que cela serait une nuit blanche pour l’équipe. « Avertissez ma femme, Lucas », lança le commissaire.

PAR ROSE CHENEY

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Les Lacs de Menindee

L’action se déroule le 6 janvier 2020. Les habitants de Menindee, un petit village situé sur les rives de la rivière Darling dans le sud-est de l’Australie, se rassemblent près des lacs où ils attendent le ministre des Industries primaires de la Nouvelle-Galles du Sud.

Le ministre est arrivé. « La honte ! La honte ! La honte ! » criait le peuple de toutes parts. La foule était en colère. C’était un carnage épouvantable, en effet, qui se présentait aux yeux du ministre. Quelques-uns se détournaient, d’autres pleuraient ou vomissaient. Je n’ose décrire cette scène traumatisante, cette hécatombe, ces milliers d’énormes poissons pourrissants, les yeux ronds, noirs et vides, les lèvres épaisses grandes ouvertes comme les portes cochères de l’enfer, les nageoires molles, sans vie, inutiles comme des ailes cassées, les corps corpulents, la couleur blanche d’argent tacheté d’or terne flottants sur la surface de l’eau putride, ou gisants sur les rives boueuses, morts ou presque morts. Le lac de vase était devenu leur tombe. On ne peut imaginer cette géhenne. On doit la voir.

Le ministre commença à s’adresser à la foule. On siffla. On hua. On le menaça. La condamnation fut unanime. Le ministre s’étrangla en se détournant et se couvrant la bouche et le nez des mains. Une odeur nauséabonde planait sur le lac ou plutôt sur le paysage entier. Aux narines de toutes créatures vivantes de l’eau stagnante montait une odeur écœurante ; au-dessus de la substance gluante des cadavres visqueux flottaient les effluves infects portés ce jour-là vers le village par un vent chaud et intermittent ; mais la plupart du temps au-dessus des dépouilles dégoûtantes était suspendu l’air fétide et immobile comme un ange réprobateur ; au lointain des arbres lugubres dépérissaient à la chaleur lourde, leurs feuilles recroquevillées par l’air répugnant. L’empreinte de cette odeur envahissante infecta tout et tous, impossible de l’éliminer, impossible de l’annuler.

L’homme politique recommença à parler, à donner des excuses : la longue sécheresse, les cycles de la nature, les phénomènes normaux mais la foule ne l’écoutait pas. Alors, un Aborigène raconta une histoire du « Temps du Rêve ». Attentive, la foule suivit les tournures du mythe : la poursuite de Pondi, la morue de Murray, par un Grand Ancêtre ; les tournants de Pondi, une proie rusée, qui utilisa les coups de sa queue massive pour creuser les labyrinthes d’affluents ; les empreintes géantes de l’Ancêtre qui sculptèrent les coudes du fleuve ; et, finalement, le Murray-Darling, le plus grand bassin hydrographique d’Australie, taillé par ces êtres prodigieux. Mais aujourd’hui, raconta l’Aborigène, les Ancêtres ne sont pas heureux car les êtres humains gèrent mal ces eaux précieuses et se les approprient. L’odeur de la mort nous avertit. Pondi est en train de mourir. Et la foule d’une seule voix scande ardemment « Pondi ! Pondi ! Pondi ! ».

PAR ERIN GABRIELLE WHITE

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Donald Trump et la reine d’Angleterre

L’action se passait le 13 juillet 2018 au château de Windsor près de Londres. Monsieur Donald Trump et sa femme étaient en visite d’état en Angleterre. Monsieur et Madame Trump arrivèrent. Le secrétaire particulier informa la reine. Malheureusement ils avaient quinze minutes de retard. Puis la reine marcha vers le podium pour saluer le couple. « Dieu sauve la Reine. » criait le peuple de toutes parts en agitant leurs drapeaux et la foule applaudissait poliment les Américains. Bien que la reine ait souvent vu le président à la télévision, c’était leur première rencontre face à face. Comme il s’approcha, elle put évaluer son apparence. Il était grand, robuste, mais un peu gros, bien habillé, mais la cravate régimentaire était inappropriée. Le président lui prit la main et la secoua vigoureusement. Elle remarqua qu’il avait de très petites mains. La première Dame fit la révérence, quoique quelque peu branlante ! L’orchestre de la garde des « Queens Grenadiers » joua les deux hymnes nationaux. Nous n’essaierons pas de donner au lecteur une idée du magnifique spectacle des troupes de la reine à la parade. Leurs uniformes avec leurs tuniques rouges et les bonnets de hussard noirs faisaient partie de l’histoire britannique.

Quand M. Trump se tourna vers elle, Elizabeth vit que son teint était clair mais le bronzage était excessif et très artificiel ; ses yeux étaient petits et enfoncés et les sourcils étaient assortis à ses cheveux, multicolores ; les poches sous les yeux étaient blanches, un contraste marqué avec son visage bronzé ; son nez était court et large ; peut-être ses cheveux étaient sa caractéristique la plus remarquable ; une grosse tête avec des cheveux roux ; son sourire était vaste mais il semblait souvent exagéré ; une bonhomie fausse décrivait son comportement. L’orchestre joua un roulement de tambours et l’écuyer donna le signal au Parti Royal d’inspecter le régiment. Alors qu’ils passaient devant les troupes, la reine était consciente de sa fierté. Puis elle regarda de côté. Au lieu de rester à côté de la reine, Monsieur Trump marchait devant. Elizabeth resta gracieuse et souriante mais en réalité elle était furieuse. Elle dit à son personnel qu’elle était malade et demanda que le déjeuner avec le couple américain soit annulé. Le gouvernement présenta des excuses sincères et alors qu’elle sirotait un verre de Dubonnet, elle reçut la bonne nouvelle disant que le Président et Madame Trump quitteraient le palais ce soir-là.

PAR ANN B

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Le village

Lorsque des chrétiens et les petites sœurs arrivent dans les contreforts des montagnes, il y a une communauté dans un fort dominé par un homme et son fils.

Le deux hommes, Frédéric et Gaston, sont grands, beaux et ont la puissance et l’autorité passées par des générations. La communauté est isolée ; c’est un microcosme du monde. Tous comprennent leur position et leurs responsabilités. Ce village peut être un modèle de vie. La situation, la gouvernance sont impressionnantes. Tous les habitants sont contents et fiers ; c’est un village avec une grandeur de style ; ils vivent tous là comme une famille, avec leurs cheveux blancs et leurs yeux bleus ; et en plus, Frédéric et Gaston sont justes.

Toutefois leur avenir n’est pas certain car il se trouve face à un grand problème ; il n’y a pas une seule fille parmi la nouvelle génération. Quelle est la solution à ce problème ? Dans un village, dans le désert, il y a un chimiste qui possède la connaissance du monde. Frédérique et Gaston croient qu’ils ont trouvé la solution. Ce village est à deux jours à cheval.

Frédéric demande à Gaston et à une équipe de jeunes hommes d’y aller et de ramener le chimiste et sa formule.

Le chimiste est petit, avec les yeux bruns et une barbe luxuriante et noire. Surprenant ! il n’a pas d’autres poils sur le corps et il n’a que trois doigts à la main gauche. De plus, il est laid. Il est flatté par la demande mais il demande quand même une grande quantité d’or. Quand il arrive devant Frédéric, il prend un air charmant et séducteur. Frédéric est séduit par ses mots.

Le chimiste crée la formule d’une boisson pour tous les hommes du fort et il leur dit d’en boire une gorgée chaque matin pendant un mois. Un grand nombre de femmes tombent enceintes. Le suspense est énorme : « Quel sera le résultat ? »

PAR JK

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Théâtre des Champs-Elysées

Le roi du monde de la musique était élu. « Hourra ! Hourra ! Hourra ! », criait la foule de toutes les régions du monde. C’était une figure majestueuse maudite, en effet, celle qui étincelait en ce moment sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées. Devant tous les gens, cette figure grotesque émerveillait l’assemblée. Tous ces gens, les membres de la royauté, les dignitaires, les rockstars célèbres, les couturiers et les photographes renommés prenaient leurs sièges. La princesse Diana elle-même applaudit ; et la Princesse Caroline de Monaco était debout dans sa loge royale, dans l’attente d’un évènement spectaculaire, ne se rendant pas compte de cette erreur de la nature. Mais c’est alors que le paradoxe atteignit son crescendo. Il entra sur scène. Sa figure était le focus. Ou toute sa personne était sa figure, une figure sublime qui ne cochait pas du tout les cases. Nous n’essaierons pas de donner au lecteur une image de cette bouche tombante qui lui donnait une impression de tristesse, de ces doigts boudinés en saillie des petites mains, de cette grosse tête qui ne correspondait pas à sa petite taille, perchée sur un assemblage étrangement construit ; de cette touffe de cheveux sur son front, manifestant une chirurgie mal tournée ; de un ventre rebondi, impitoyablement juxtaposé sur son corps difforme ; de son pantalon de velours rose, auquel il attribuait sa chance, accentuant ses jambes comme des troncs d’arbre ; tout ce corps qui ne correspondait pas aux normes d’une personne idolâtrée. Et avec toute cette difformité, je ne sais quelle allure redoutable de talent, une voix extraordinaire qui transcendait tout le monde physique ; ses doigts se transformaient en doigts de fée, survolant le piano, émettant des sons magiques qui remplissaient la salle. Le piano fit corps avec lui, nous emportant au-delà de ses attributs physiques.

Les applaudissements furent unanimes. C’était le triomphe du roi.

« C’est Elton, le roi du monde de la musique ! », s’écrièrent les spectateurs éblouis.

PAR AMANDA

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