Théophile Gautier

Textes composés par les étudiants
du cours ATELIER DE LECTURE ET ECRITURE CREATIVE,
inspirés par le poème 'Fantaisies d'hiver' composé par Théophile Gautier

Fantaisies d’été

I
Le dévorant Dragon d’été
Emergeant de sa tanière
Gambade dans l’air enflammé
Et, soudain, tombe d’aplomb sur Terre.

La langue ardente, la queue puissante
Sur ses grandes ailes écaillées,
Le Dragon d’haleine écrasante
Brûle les forêts desséchées.

Comme Jove lance des coups de tonnerre,
Son partenaire, le Dragon, rote
Absorbant l’oxygène de l’air
Tuant la vie dans sa danse sotte.

II
Dans le Bois des Freux* planent des anges
Leurs ailes en marbre échauffé
Sous un soleil rouge et orange
Toujours cuisant et sans pitié.

Un gisant allongé, impassible
Le corps cuivré fort et fabuleux
Se montre calme et paisible
Oublieux des griffes du feu.

Sous les arbres rares, les corbeaux
Perchés sur la tête des statues
Veulent chercher une goutte d’eau
Dans les grands bassins dépourvus.

III
Gênés par l’éclat aveuglant,
Frappés par le Dragon du Nord,
En tenue légère, les vivants
S’occupent des tombes de leurs morts.

Le Dragon pince la peau nue
Dos, épaules, bras et visage
De tous ces corps court-vêtus
Infligeant des plaies sauvages.

Sous l’ombre rare et maigre
Les visiteurs se rassemblent
Et dans la brume de chaleur funèbre
Les tombes et les statues tremblent.

IV
La chaleur accable la Terre
Les signes sont très évidents
L’on ne peut pas survivre sans air
C’est un clair avertissement.

Le Dragon pèse sur les esprits
Il écrase toutes créatures
Il s’oppose aux richesses de la vie
Il détruit tout par brûlures.

Apprivoisez le Dragon
Ou la belle Terre entière
Sous la colère de cette saison
Ne sera qu’un cimetière.

*Dit Rookwood à Sydney

PAR ERIN GABRIELLE WHITE

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Fantaisies d'été


Le nez rouge, la face bronzée
Sur un pupitre de rayons
l'Eté annonce son arrivée
Dans le quatuor des saisons.

Il chante d’une voix très sûre
Des airs robustes et chaleureux   
Son pied moite bat la mesure
Gambadant d’un pas si joyeux  

Et comme Parkes dont le chapeau
Perdait ses rayons en saluant
Il fait envoler de sa peau
Le soleil doré la couvrant

Dans le parc Centennial jauni
Les cygnes scintillent en nageant
Et les arbres, comme aux féeries
Sont lumineux et si grisants.

Les vases ont des fleurs colorées
Sous la voute aux verts réseaux
Sur le sable on voit s’imprimer
Les pas délicats des oiseaux

Au piédestal où court-vêtu
L’amour coudoyait les grands pins
l'Eté a posé toute nue
La chaleur des amours sereins

Les femmes passent en groupes de onze
En bikinis, vêtements légers
Et les statues fortes en bronze
Ont pris aussi l’habit d’été

Et le robuste joueur de football
Est en maillot pour la cause
Il lève son ballon sur son épaule

Et le vent vif soudain se pause

Et contre la chaleur, les lapins
Dans les chênes et les marronniers
Trouvent leurs souffles dans les pins
Et se rafraichissent à l’air frais.

Sous l’ombre qui vous protège
Défiant les regards jaloux

Si vous sortez par ce chemin
Redoutez vos pieds andalous

Le soleil projette comme un moule
L’ombre de ce pied mignon
Qui, sur le tapis jeune qu’il foule
Signe à chaque pas, votre nom.

Ainsi guidé, l’époux morose
Peut parvenir au nid caché
Où de feu la joue encore rose
A l’Amour s’enlace Psyché

PAR JAYNIE

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Fantaisies d'été

I

L’Eté est un homme content,
Gérer l’été est un honneur.
Adieu au frais pour le moment,
Sa chaleur offre le bonheur.

Chaque Eté promet des vacances,
À la plage ou à la campagne
Beaucoup d’images de notre enfance.
Le ciel si bleu à la montagne.

Le bourdonnement de l’Eté,
Les mélodies souvent tranquilles
Un temps estival très varié. 
Ainsi la vie est plus facile.

II

Dans les bassins du Centenaire,
On voit quelques gros oiseaux.
Au socle est un commissaire,
Parmi des monuments nouveaux.

Parkes était un homme très puissant
Il porte un costume du passé,
Avec un emploi très stressant, 
Il était dur et décidé !

Sur le socle au style romain,
Charles Dickens, l’auteur populaire,
Regarde tout son vaste domaine.
Le roi des études littéraires.

III

Le parc est toujours occupé,
En Eté, il devient vivant.
De nombreux sports ont commencé 
Il faut applaudir chaque partant.

Le paisible parc plein d’animaux,
Un lieu réservé à tous les chiens,
Des cavaliers sur les chevaux,
Les classes d’obéissance sont très bien.

Les gens aiment porter des sandales.
Les vêtements d’été sont légers.
Les jupes courtes sont normales.
C’est une saison adorée !

IV

Parfait pour la canicule
Manger léger est conseillé,
La chaleur dure au crépuscule
L’eau plate est une nécessité !

La glace, un symbole de l’Eté.
Le maillot, le bronzage aussi.
Une bière, un rosé, donc fêtez !
Un jour dans le parc sans souci !

PAR ANN B
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Le Parc Hyde : un havre en centre-ville

I

L’été annonce son arrivée
Sur la peau, la belle chaleur
Il proclame encore sa rentrée
Avec ses rayons de douceur.

Il chante d’un ton clair et fort
Les joies des journées estivales
Qui donne aux gens le réconfort
Et évoque un air festival.

Le soleil se répand partout
Sa caresse réchauffe les gazons
Leur verdure bien entretenue
Hélios, nous vous accueillons.

II

À la fontaine signée Sicard
L’eau scintille en jets, gaiement
Pour les touristes une œuvre d’art
Et des ibis blancs attendant.

Deux vieillards jouent aux échecs
Les grands figuiers les ombragent
« Echec et mat !» victoire d’intellect
Des musiciens leur rendent hommage.

Le capitaine Cook, bronze brulé
Bras tendu, il veut surveiller,
Arborant des habits anglais,
Et un pin pour le protéger.

III

Des lunettes sombres sont nécessaires,
Des robes d’été, tee-shirts, sandales
Chapeaux à larges bords, crème solaire
Suivez la mode fondamentale !

Pieds nus, liberté superbe
Se lézarder au doux soleil
Des pauses déjeuners sur l’herbe 
Accompagné d’un bref sommeil.

Un parc formel en centre-ville
Laissez libre l’enfant en vous !
Allez saisir ces heures tranquilles
Profitez des charmants atouts.

PAR MAUREEN S

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Le Jardin Secret de Wendy

Son visage doré, ses yeux brillants,
Ses doux rayons ensoleillés
Exécutent un air triomphant
Annonçant l'arrivée de l'été.

Dans ce beau jardin fabuleux
À l'entrée une tête de marbre ;
Elle accueille les visiteurs
Arborant les fleurs et les arbres.

Une fontaine italienne où
Cupide ailé, coquille en main,
Une grenouille sur les genoux
Profite de l'eau de son bain.

C’est un lieu sublime et secret,
Un paradis, je vous assure.
Dans ce jardin où vivent les fées
Ce qui brille, c’est la nature.

PAR AMANDA

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L’Été

I
Quand à peine un nuage ici,
L’Été peut faire une blague :
D’un clin d’œil, le ciel s’assombrit
Jupiter amène l’eau en vagues.

Le Chaleur commande le temps,
Pour six mois, le jour et la nuit,
Les éclairs souvent clignotants,
Les gens dehors cherchent un abri.

Que faire ? partir d’un lit sans air
Et, trop naïve comme Eurydice,
Choisir des lieux pas balnéaires,
Et plonger plus loin dans l’abysse ?

II
A Hyde Park, sous les figuiers,
À l’ombre, des jeunes et gens âgés
Embrassent la fraîcheur sans remarquer
L’humidité trop élevée.

En face est posé l’obélisque,
En grès, chapeau austère et mou
Et collier de bêtes grotesques :
L’art pour couper l’odeur d’égout.

Le Capitaine Cooke se met au nord,
Vêtu pour partir sur les eaux,
Moins indigné par les émeutes sonores
Que par les crottes des oiseaux.

III
Grâce à un Francophile immense
Une fontaine égaie le lieu.
Apollo offre la clémence
Où Sicard pose haut le dieu.

De jour, les enfants sautent et grimpent
Parmi les déités de Grèce.
À minuit s’ouvrent les portes d’Olympe
Et entrent des hommes d’une autre espèce.

Henri Lawson arrive d’en haut,
Chris Brennan cherche encore Mallarmé.
Des passants, pour éviter le chaud
Décident de rejoindre AA.

IV
L’aube porte un zéphyr de froid,
Et apparaissent les sans-papiers.
Si vous partez de bonne heure du nid
Regardez la vie sous vos pieds.

Sous l’herbe, des fourmis encore
Et des scarabées nourrissent le sol
Pendant que les pigeons picorent,
Taquinés par les gosses avant l’école.

Je t’implore aujourd’hui, regarde
La totale mise en scène du Parc,
L’artiste, l’historien et le barde.
Ajoute ces cordes à ton arc !

(Reconnaissance à Théophile Gautier pour l’inspiration supplémentaire de sa Ballade « Quand à peine un nuage »)

PAR CARMEL MAGUIRE

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Fantaisies d’été

I
Le ciel bleu, les nuages blancs,
L’Eté est arrivé majestueux.
Les pelouses vertes sèchent et, brûlant,
Cachent le gazon épineux.

Sous le pont, l’eau montre sa face
Comme une plaque d’acier poli.
Les yachts aux voiles, fixés en place,
La course du jour est abolie.

Mais l’Eté fait volte-face,
Les arbres secouent leur tête.
Les feuilles fuient, la chaleur baisse,
Le Vent du sud présage la tempête.

II
Yurabirong, sage indigène, 
Le soleil brûle sa gueule de bois.
Les milliers d’années vilaines
Ivre de chagrin, il les revoit. 

Le Magnolia d’Oliver,
Une graine en métal, jamais féconde,
Posée légèrement sur la terre,
Le Vent l’emporte en une seconde.

La jument, mère, renifle le Vent.
Mais, au piédestal, le garçon
Extrait une épine du pied blanc,
Ignore les nuages noircissants.

III
Les familles arrivent, court-vêtues,
Mettent leurs pique-niques partout,
Ils font des jeux sur la pelouse,
Ils courent prudemment, pieds nus.

Les joggeurs suent, les poitrines humides,
Leurs tee-shirts mouillés à la taille.
Les flâneurs amblent, un rêve lucide,
Sous les légers chapeaux de paille.

Mais l’Eté changeant gâche les plans,
Les vagues menacent, le Vent arrive,
Les gens rentrent soudainement,
Les yachts partent à la dérive.

PAR ANGELA LOW

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Rêverie d'été

I
La face rouge, le halo doré
L’Été est arrivé sur scène
Royalement il fait son entrée
Portant un brin du feu ancien

II
Dans les Jardins botaniques
La Ballarina est au frais
Au milieu des feuilles exotiques
Comme Schumann, dans le « Traumerei »

III
Si vous n’êtes pas dans les Jardins
Redoutez vos belles têtes nues
L’Eté vous chagrinera soudain
Venez plutôt sous les feuillus.

PAR MARGARITA

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