Marguerite Duras

Textes composés par les étudiants
du cours ATELIER DE LECTURE ET ECRITURE CREATIVE,
inspirés par 'L'amant' de Marguerite Duras.

La rencontre

La jeune femme musulmane sort de la baraque. Elle porte un plateau de mangues. Elle regarde le jeune homme blond en short cargo kaki et en tongs. Elle vient vers lui timidement, les yeux baissés. Elle est nerveuse. Elle ne sourit pas. Elle lui offre de la mangue. Il lui dit merci et dit qu’il adore les mangues. Son fruit préféré. Il ne dit rien d’autre et il continue à taper sur son iPad. Elle s’assied à côté de lui sur un banc dans la pénombre d’un énorme arbre. Elle délie un peu son hijab. Elle attend. Elle lui demande : d’où venez vous ? Il dit qu’il est médecin australien. Il vient une fois par semaine pour s’occuper des réfugiés malades. D’habitude, il habite à Perth près d’une plage où il fait souvent du surf. Elle dit qu’il est insolite de voir un homme habillé en short. Mais pourquoi pas ? C’est un homme, tout est possible dans ce pays, paraît-il, n’est-ce pas ?

Il la regarde. Il lui demande qui elle est. Elle dit qu’elle vient d’Afghanistan et qu’elle est une des survivants d’un naufrage au large de la côte de l’Australie il y a deux semaines. Elle a perdu toute sa famille. Il sursaute et puis il dit qu’il a entendu parler de cet incident et il a vu à la télé des scènes horribles. C’est ça, non ? Oui c’est ça. Qu’est-ce que ça fait ?

Voulez-vous une visite guidée de cet enfer ? Il hésite et puis il est d’accord. Pourquoi pas ? Quelques minutes de plus en sa compagnie. Il n’y a pas de mal. Cette prison entourée de fils barbelées et surveillées par les gardes armées.

Réfugiée. Entassée dans ce camp d’où on n’a pas le droit de sortir. Migrante indésirable. Trois fois l’enfer : le Taliban dans son propre pays, la mer capricieuse et maintenant ce taudis-ci. Mais enfin ce rayon d’espoir. Il reviendra la semaine prochaine…

PAR DC

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Une rencontre

La femme élégante appuye les coudes sur la balustrade du paquebot. Ses malles sont rangées dans la cabine du pont supérieur, son auto dans la cargaison. Les dernières banderoles en papier se déchirent, les personnes sur le quai applaudissent et font au revoir de la main, mais il n’y a personne là pour elle. Elle marche de l’autre coté du pont et trouve un transatlantique au soleil, tournant le visage vers le soleil pour sécher les larmes. Elle goûte le sel de la mer sur ses lèvres. Plissant les yeux, elle voit les falaises du port du Sydney qui passent, et à côté de ses pieds, les bottes australiennes typiques. Un homme portant un grand chapeau feutré, hoche la tête et dit G’day. Il s’assied dans un transatlantique. Il enlève de sa poche une pochette en cuir et des papiers de cigarette et commence à rouler sa cigarette avec des doigts rugueux. Alors il lui tend la pochette mais elle secoue la tête, ne dit rien. Alors il le lui demande : mais venez-vous d’ici ? Elle secoue la tête encore. Mais vous venez de la campagne ? Elle dit qu’elle vit dans une propriété dans le Victoria, dans les Western Districts. Il lève la tête, intéressé. Quelle propriété ? il demande. Chuchotant elle dit : Yarrabilong. Il réfléchit et puis il dit qu’il a entendu parler de cette grande ferme et du terrible accident où le propriétaire a été tué en réparant une pompe utilisée contre la sécheresse. C’est bien ça n’est-ce pas ? Oui, c’est ça, c’était mon mari.

Il répète qu’elle vient de la campagne, il l’a deviné, qu’elle est une femme de la campagne, élégante mais pas faible, avec une force forte, pratique. Les femmes comme ça … c’est sur elles que repose le succès des grands éleveurs de pâturage en Australie.

Elle le regarde. Elle lui demande qui il est. Il dit qu’il est un ouvrier de la campagne, qu’il n’a pas de travail à cause de la sécheresse donc il a pris ce boulot qui est d’aller chercher un étalon acheté à Londres et le soigner pendant le voyage de retour en Australie. Voulez-vous me permettre de faire la conversation avec vous pendant ce long voyage ? Elle dit oui. Il fume sa cigarette.

Six semaines en mer, six semaines pour se détendre, pour décider quoi faire ensuite, et après, une visite difficile avec la famille de la mère patrie. La disparition de sa vie passée, l’absence de son mari, lui brisent le coeur épouvantablement.

Ouvrier. Il est un des hommes, presque nomade, employé par son mari. Le sel de la terre. Ils savent toutes les choses chères et familières de sa patrie : la sécheresse, les bêtes, les cultures et les récoltes râtées, les grandes familles et leurs chevaux de course. Il est celui qui parcourt six semaines en mer, de l’Australie à l’Angleterre, à ses côtés.

PAR ANGELA LOW

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La Mélodie fragile

Ce qui suit est l’histoire de la première rencontre entre une professeure de musique, récemment divorcée, et son étudiante, une adolescente de 15 ans dont la mère est morte. L’action se situe dans un lycée catholique en Australie dans les années 50.

La professeure de musique attend son étudiante. C’est son premier jour dans ce lycée où elle n’est que remplaçante. Elle n’enseignera qu’un trimestre dans ce lycée. Elle attend la dernière étudiante de ce jour-là. La prof soupire. Il fait chaud. La petite salle, sans fenêtres, n’a qu’un piano et deux tabourets. Un ventilateur ronronne…elle attend… on frappe à la porte. L’étudiante entre, une adolescente grande, mince et pâle. Dégingandée même. La fille s’assied sur le bord de l’autre tabouret. Elle ne dit rien. Elle regarde obliquement la femme à côté d’elle.

Alors la prof lui demande : aimes-tu la musique ? L’étudiante ne dit rien. Elle touche brièvement les touches. Ses mains sont larges, la peau rougie. La rougeur se répand peu à peu sur le cou et le visage. La prof sourit. Elle pose, légèrement, la main sur son épaule et lui demande de jouer une mélodie. La fille effleure les touches y laissant des marques moites. Alors elle place ses mains sous ses jambes, murmure qu’elle ne peut pas, qu’elle ne veut pas, qu’elle ne sait pas. La femme dit qu’elle sait. Elle sent bon. Le ventilateur ronronne.

Alors la femme se lève, répète qu’elle sait, dit qu’elle va sortir, qu’elle va revenir après un petit moment. Elle dit : joue toute seule pour un petit moment. L’ado touche de son doigt moite les touches. Alors elle joue doucement, d’une manière hésitante, avec erreurs, un requiem. La fille pleure doucement. De l’autre côté de la porte la femme pleure doucement.

Remplaçante. Elle est de cette minorité, de ce clan mystérieux qui apparaît, ressent les ressentis, reconnaît les secrets. Elle est celle qui passait par la salle de musique ce jour-là.

PAR ERIN GABRIELLE WHITE

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La Rencontre

Le vieil homme se tient à l’écart de son troupeau de chèvres et de brebis. Il fait un feu près d’un ruisseau, en pleine campagne, pour préparer le thé. Il regarde l’homme aux chaussures poussiéreuses qui s’approche de lui, avec hésitation. C’est évident, l’étranger est inquiet. Il y a cette différence entre eux, cet homme n’est pas du pays, c’est pourquoi il avance d’un pas hésitant. Oui, il veut bien du thé à la menthe. Il ne dit rien d’autre et dans le silence, il attend l’invitation pour s’asseoir près du feu. Ce n’est pas la peine qu’il réponde, que répondrait-il ? Il attend. Le berger lui demande : mais d’où venez-vous ? Il dit qu’il travaille à l’autre côté du massif avec une équipe de chercheurs qui s’installent dans la maison ottomane qui donne sur le village. Le vieil homme raconte qu’il a entendu parler de ces gens et leurs appareils mystérieux qui vont et viennent à toute heure du jour et de la nuit, qui veulent tout mesurer. Oui, c’est ça. A quoi ça sert ?

Il se redresse en s’appuyant sur sa houlette. Son chien de garde est aux aguets, retenu par sa main. Il dit que c’est tout à fait extraordinaire de le voir sur la colline. A perte de vue, le pâturage traditionnel des Bédouins, dont l’accès est interdit aux étrangers. Il dit que les chaussures de l’étranger sont robustes, plus aptes au travail que les siennes.

Le vieil homme le regarde. Il lui demande qui il est. Il dit qu’il revient de Sydney où il a fait ses études d’archéologie et d’arabe pour explorer l’histoire complexe de cette terre, à partir de l’ère de l’homme néolithique jusqu’à l’arrivée des musulmans. Et pour démontrer l’importance de ce bout de terre. Il veut faire découvrir ce récit historique aux gens du pays. Voulez-vous me permettre de vous ramener au site pour dévoiler un palais sous terre, qui date de trois mille ans ?

Palestinien. Il est de cette population, expulsée de son propre pays. Il sert le thé à l’étranger.

PAR ROSE CHENEY

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23h55

C’était le dernier ferry du soir. Elle l’a attrapé de justesse, après avoir couru tout le long de la longue rue qui mène à Circular Quay. Hors d’haleine, elle se tient sur le pont. Elle regarde fixement la grande horloge de la Douane, ronde et claire comme une lune qui surveille tout. Presque minuit. Si elle avait raté ce ferry, elle ne sait pas ce qu’elle aurait fait. Le ferry démarre dans l’eau noire. L’horloge devient plus petite et plus faible.

Elle frissonne. Il fait froid. Elle va à l’intérieur du ferry. Elle entre dans le salon réservé aux dames. Il est vide, sauf un vieil homme, assoupi dans le coin. Il hoche la tête et il dit bonsoir. Elle ne dit rien. Elle s’assoit. Elle ferme les yeux. C’est un voyage de vingt minutes. Un peu de repos, enfin. Le ferry se balance gentiment, un berceau sur les vagues. Elle est si fatiguée. Excusez-moi Mademoiselle, dit une voix très proche. Elle sursaute, en ouvrant les yeux. Le vieil homme apparait à côté d’elle, sans bruit. Félin. Je vous parie, dit-il doucement, que vous ne pouvez pas deviner ce que j’ai dans cette petite valise ?

Elle regarde la valise dans ses mains. En cuir marron usé, comme un sac d’école. Elle clignote. Par les fenêtres du salon, tout est noir, la mer, le ciel. On ne voit pas de lumières sur la terre. C’est trop tard, tout le monde est au lit. Elle regarde la valise. Euh, non, elle dit. Je ne peux pas. Il sourit, lentement.

Aveugle. Ses yeux sont vides, un abîme. Il est aveugle et maigre comme un squelette. La cloche du ferry sonne. Montrez-moi, dit-elle, si vous voulez.

PAR URSULA

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Les Amants

L’homme sublime se lève un matin, il se frotte les yeux. Il étudie son monde. Oui, c’est un vrai paradis. Alors il remarque une silhouette au loin. C’est une jeune femme. Il se dirige vers elle. C’est visible, il est troublé. Il fronce les sourcils tout d’abord. Tout d’abord il étend le bras. Sa main tremble. Il y a cette différence physique entre lui et elle, une différence dont il ne sait rien, il doit surmonter cette peur de découvrir des choses, sa peur de se connaître, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu’il n’y a rien à craindre, et que la connaissance est le pouvoir.

Elle ne dit rien d’autre, mais elle lui montre tous les fruits qu’elle a choisis du verger au fond du jardin. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver, mais il sait qu’elle est née de lui, la chair de sa chair ! Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il lui demande : avez-vous gouté cette pomme, cette figue, ces baies ? Elle dit qu’elle a mangé tous les fruits de l’Éden, et alors ? Il réfléchit et puis il dit qu’elle est toujours en vie, c’est bien ça, n’est-ce pas ? Oui, c’est ça, elle a envie de lui.

Elle le regarde – ses yeux, sa bouche, sa poitrine, son corps entier. Elle dit que c’est tout à fait extraordinaire de le voir en ce moment, de le voir dans ce jardin. Elle lui offre sa petite pomme. Elle lui dit de manger, que c’est bon, si doux, si délicieux. Elle dit qu’il verra mieux, que le jardin sera plus beau, plus appétissant, encore plus fécond. L’homme prend ce qu’elle lui offre.

Première femme. Elle est la mère du monde, qui a entrevu le paradis. Elle est celle qui n’avait pas peur ce matin-là, elle est celle qui a ouvert les yeux en premier.

PAR ROSLYN McFARLAND

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Le hasard

Le bel homme grand est apparu dans le couloir au dernier moment. Il arrive juste à temps, le passager final avant que les portes ne soient fermées à clef. Chanceux. Il vient lentement vers l’arrière de l’avion. Il s’arrête près d’elle en haletant et lui dit bonjour. Puis il met son bagage à main dans le casier à bagages et s’assied dans le siège trop petit à côté d’elle. Elle regarde du coin de l’œil ses jambes trop longues pour l’espace. Elle se dit qu’au moins c’est un siège côté couloir. Il ferme les yeux quelques instants pour reprendre son souffle.

Elle range ses affaires sur ses genoux. L’avion décolle et prend de l’altitude.

Elle prend un livre du sac en plastique qu’elle tient sur ses genoux et elle commence à lire. Il aperçoit la marque du magasin sur le sac. Il dit en anglais qu’il est stupéfait de revoir cette marque. Il explique que c’est une marque familière et que c’est bizarre de la voir. Il lui demande si elle achète ses livres elle-même. Elle répond qu’elle achète tous ses livres à la librairie de son quartier. Il redit que c’est inattendu de revoir par hasard la marque de la petite librairie du quartier où il a grandi il y a vingt cinq ans. Il dit que le sac lui rappelle les samedis matin passés dans cette librairie à feuilleter des livres avec ses parents.

Il lui demande pourquoi elle voyage seule vers Berlin. Elle répond qu’après un séjour agréable à Barcelone, elle va au mariage de son fils aîné. Il répond d’une manière amusante qu’il assiste à un mariage le même jour. Etonnée, elle voit dans ses yeux l’expression d’un garçon très jeune, celui du meilleur ami de son fils à l’école primaire et se souvient soudain de la dure rupture de son amitié avec sa mère.

Le hasard. Quel hasard que les deux soient assis l’un à côté de l’autre en chemin vers la même destination et le même mariage. Il deviendra celui qui lui permettra de tourner la page et la mener vers la réconciliation.

PAR KAREN BRYANT

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L’écharpe

Le jeune homme, vêtu de noir, regarde le cortège funèbre comme il entre dans l’église, fasciné. Il regarde les visages graves des hommes qui portent le cercueil, leurs pas mesurés. Il regarde le dos des personnes assises devant, la famille endeuillée du défunt. Il entend la musique d’orgue en arrière-plan. Les bougies. L’encens. Une femme âgée prend place à côté de lui. Elle porte quelque chose de coloré et une écharpe à la tête avec des fleurs bleues. Elle lui sourit mais il ne réagit pas. Il est jeune, mais si pâle! Elle commence à chercher quelque chose dans son sac et le frou-frou le dérange. Il lui jette un sale regard. Elle sourit s’excusant et lui offre une pastille pour la toux. Il dit non merci. Alors elle attend un peu et puis lui dit qu’il n’y a plus de listes des chants pour ce service. Il ne dit rien, mais il lui donne le sien. Après l’avoir lu, elle le lui tend mais il le refuse de la main. Il dit qu’il n’en a pas besoin.

Elle réfléchit et puis lui demande : c’était un ami à vous ? Il lui dit non. Il n’est pas très communicatif, mais ce sont des funérailles, il faut maintenir le silence et une contemplation tranquille. Qu’est-ce qu’il fait ici, ce jeune homme ? Il est si triste. Elle veut mettre ses bras autour de lui, pour le rassurer que tout va bien, qu’il a toute la vie devant lui, alors au lieu de cela elle lui murmure: c’est beau, tout ça, n’est-ce pas ?

Il la regarde et hoche la tête. Elle lui demande : êtes-vous un étudiant de religion ? Il dit non et pourquoi elle lui pose beaucoup de questions ? Elle lui répond qu’elle l’avait vu à d’autres funérailles. Il dit qu’il est fasciné par la mort et qu’il aime les funérailles. Et vous, pourquoi venez-vous ? demande-t-il. Elle répond que maintenant qu’elle est âgée, elle célèbre qu’elle est encore vivante et que la mort fait partie de la vie.

L’écharpe. Il se rappelle maintenant avoir vu cette écharpe à fleurs bleues avant, à d’autres funérailles. Il pense qu’il vient de trouver son âme sœur.

PAR MARGARITA

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Le prêtre

Un matin plein de soleil. Il se promène vers le musée du moyen âge à Cluny quand un klaxon d’auto fait tomber une jeune fille de sa bicyclette. Elle est étendue immobile. Il n’y a personne d’autre tout près et il lui demande : permettez-moi de vous aider à vous lever. Elle le regarde et commence à pleurer, sans dire un mot, mais elle prend ses mains. Puis elle dit qu’elle va au musée de Cluny et il répond moi aussi, avant de regretter, très momentanément, l’absence de son col de pasteur.

Il ramasse la bicyclette et lui suggère de finir le trajet à pied. Alors il regrette la présence de la bicyclette entre eux. Elle est heureuse de se promener, mais elle dit que je ne tiens pas très bien sur mes jambes. A ce moment-là, un passant lui offre son aide tandis que vous monsieur vous poussez la bicyclette. Il déplace immédiatement le coursier de fer de l’autre côté et serre son coude. Elle sourit au passant et dit que vous êtes gentil. Il pense gentil peut-être, mais pas le bienvenu.

Dans la cour de Cluny, le soleil reste fidèle à sa tâche d’échauffer la terre. Mais pour elle, le monde a changé. La ville n’est pas sans confort et la vie n’est pas sans gentillesse. Elle se dit que je ne suis pas seule. Il se dit qu’elle est plus heureuse. Tous les deux sentent une chaleur dont ils ne sont pas accoutumés. Il abandonne sa bicyclette mais non sa main. Dans la fraicheur sombre du musée, ils découvrent ensemble des glorieux objets des églises d’antan et alors, à l’étage le plus haut, ils sont éblouis par la beauté des tapis de la dame à la licorne.

Alors une voix derrière lui s ‘écrie bonjour mon père, quel plaisir de vous trouver ici. Elle est étonnée et embarrassée. Elle laisse tomber sa main.

Prêtre. L’univers entier peut être le résultat d’un grand accident : un accident, quel qu’il soit, même la rencontre la plus fortuite, peut avoir de grandes conséquences. Dans son trajet à Cluny, il n’est pas arrivé à un carrefour de la route mais à un carrefour de sa vie.

PAR CARMEL MAGUIRE

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