Grand Corps Malade

Textes composés par les étudiants
du cours ATELIER DE LECTURE ET ECRITURE CREATIVE,
inspirés par 'St Denis' de Grand Corps Malade.

Carcoar

(de Wikipedia)
Carcoar est une ville dans la région centrale de louest de la Nouvelle-Galles du Sud.
En 2006, la ville avait une population de 218 habitants.

Je voudrais faire un slam
Sur une ville que j’adore
D’accord, d’accord,
Pas une ville exactement
Un village pas non plus
Mais alors, vas-y ! D’abord
Suis-moi dans les rues
Si tu veux connaitre
Carcoar

Peux-tu voir
Les édifices en bas ?
Comme une collection de cailloux
Jetés aléatoires ?
Ca y est, c’est ça
C’est mon amour
C’est mon
Carcoar

Écoute ! les chèvres sur la colline
Le chœur de mon cœur
Mélodique symphonique
Et en plus l’arôme faible, chevrique
Le parfum pétillant
De mon village adoré
Une flûte de champagne
En pleine campagne
Carcaor

Si tu descends l’avenue
Tu verras une église
Mais attends
Il y en a plus !
Compte-les ! Oui, il y en a quatre – même cinq
Ah, quelle liberté d’expression !
Ce ne sont pas les chèvres toutes seules
Qui chantent au bon dieu
Au ciel si bleu, miraculeux
Qui brille au-dessus de
Carcoar

Si tu approches,
Tu franchiras la porte
Quel calme colosse
Quel silence savoureux
Oui, il faut avouer,
Il n’y a personne
Dedans
Cette église si belle et irréelle
Dont la cloche dort
A Carcoar

On y va
Un tas de boutique
Nous attendent
Une boucherie
Une boulangerie
Bien sûr un pub
« Le Grand Hôtel de la Paix »
De Carcoar

Ne sois pas timide
Les habitants seront très plaisants
Il ne faut jamais attendre
Oui, très plaisants les habitants
S’ils existaient
C’est vrai
Les magasins sont tous fermés
Abandonnés
Vide vide comme les rues
Et les grandes avenues
Belles encore
De Carcoar

Ah mais ça c’est le charme
De ce village historique
On n’entend pas de clics
De notre vie frénétique
Tout est silence
Comme un tombeau tombant
Mais ça fait longtemps
Qu’on n’a plus vu d’enterrement….
Et je crois,
Il n’y aura plus de morts
A Carcoar

Ah ! Carcaor
Village d’or
Que j’adore
J’implore
Carcoar
Reste fort
Et courageux
Toujours et encore
Ma joie
Mon cœur
Mon corps
Mon
Carcoar….

PAR URSULA

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C’est Où Ça

j’voudrais faire un Slam
pour un site balnéaire qu’on visite chaque année
j’voudrais faire un Slam
pour un site sans égal qui est sûrement ensoleillé
j’voudrais faire un Slam
pour tous les souvenirs qu’on amasse en famille
j’voudrais faire un Slam
pour le bleu et le vert, couleurs magiques pour mes trois filles.

J’temmènerai sur le chemin en planche
qui serpente d’un bout à l’autre de la plage
tu sentiras la brise salée et la crème solaire blanche
du parc national jusqu’au marécage
ou si tu préfères, on ira à Hastings Street surtout les après-midis
Les boutiques chics ouvrent toutes du dimanche au samedi
les restos, les bistros, et n’oublie pas une glace chez Massimo
termine la journée avec un café noir ou bien un apéro

au marché du Eummundi tu trouveras de véritables trésors
Fruits, légumes frais, fromagerie française, et du pain chaud
la maroquinerie, le soufflage du verre ou même des peintures
tu vas être boulversé par la sélection incontournable d’confitures

C’est une ville un peu glam un peu chichi
Mais tu verras c’est pas St Tropez ici
Les tongs et maillots sont le costume national
Les vues et les randonnées sont loin d’être banales
Koalas, dindes de brousse, dauphins et tortues
Une symphonie de nature comme tu n’en as jamais vu

j’voudrais faire un Slam
pour un site balnéaire qu’on visite chaque année
j’voudrais faire un Slam
pour un site sans égal qui est sûrement ensoleillé
j’voudrais faire un Slam
pour tous les souvenirs qu’on amasse ensemble à Noosa
j’voudrais faire un Slam=
pour le bleu et le vert, place magique, mais c’est où ça ?

PAR CHRISTINE AUSTIN

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Hommage à Hérisson

Je voudrais faire un slam
Viens, viens dans mon petit village
Dans une vallée douce et calme
Où le château empêche le pillage,
Les chênes murmurent au fleuve
Qui gazouille sur les cailloux.
Et sous l’ancien moulin,
Les petits canards font coin-coin, jaloux.

Vois ces maisons, aucune pareille,
Dans les petites rues et ruelles,
Où les animaux dorment sous le soleil.
De la piscine, les voix d’enfants percent le ciel.
Sois vigilant. Cachés derrière les rideaux,
Inquiets, les riverains nous regardent.
Après tout, d’où arrivent ces chemineaux ?
Invisibles nos aspirations d’être bardes.

Qu’importe. La tension se dissipe, le souci s’évapore,
Pas des Goths mais les Australiens de la rue de Cueils
En promenade à côté du fleuve, les portes s’ouvrant,
Des voisins apparaissent, pleins de sourire d’accueil.
Entrons dans l’allée, au-dessus de la porte, le mot « Aliments ».
Regarde même plus haut, une statue de la Vierge,
Un peu meurtrie, elle continue à regarder doucement
Les piétons qui vont acheter et ceux qui émergent.

Laisse le boucher, et la charcuterie et le pain.
Imagine le village le dimanche, et montons
Sur la colline vers l’église. Le curé, vieux et saint,
Parle au bon dieu, et à nous, qui écoutons.
Après la messe il récompense d’une bise et d’une poignée de main
Toutes les ouailles, sans exception, parfumés et odorants
Pas étonnant que j’adore ce petit morceau de France.
Et prends garde, tout le monde est important.

Goûte le cassoulet à l’auberge riche et étrange,
Goûte aussi l’ambiance du lieu, riche et fort,
Dans le commerce du matin, et le bruit du soir,
Entends les voix éteintes des troubadours.
Je sens tout le poids des siècles,
Les joies et les peines, les guerres et les paix,
Un monde où le temps ralentit, une société
Où bon vouloir et bon vivre restent les prix d’entrée.

PAR CARMEL MAGUIRE
avec la participation de Ryan Chabin et Pierre Lovergne

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Slam pour Newtown

J’voudrais faire un Slam
pour un endroit que j’connais depuis longtemps
j’voudrais faire un Slam
pour celui qui reconnait mes pas depuis 40 ans
j’voudrais faire un Slam
pour cet endroit bien changeant mais jamais assommant

prends le 440 le long de la grande artère
descends à l’arrêt universitaire
Parramatta Road est laid et ennuyant
Il ne change jamais malheureusement
les avions au-dessus assourdissants
Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?

entre dans l’enceinte de l’Université
respire dans ce vaste havre de paix
les salles consacrées de ses bâtiments de grès
attends un peu sous un ancien figuier
le gazon luxuriant
les étudiants souriants
je ne me lasse jamais de tant de beauté

on arrive tout de suite devant l’hôpital
où on croise souvent des gens très sales
des pauvres gens, malades, fumeurs, tous bancals
c’est un jour quasiment normal
sous toutes ses formes, c’est l’humanité
il nous faut accepter cette réalité
c’est triste

on entend des cris tonitruants
les ambulances, sirènes et feux clignotants
il faut être tolérant, les bruits résonnent
et la queue pour la clinique de méthadone
dans la rue commence à serpenter
quelques malheureux en train de s’invectiver,
et le monde !

si on continue vers King Street
observe les appartements qui sortent de terre
est-ce qu’ils étaient là hier ?
les restos variés de toutes nationalités
Newtown Thai à $7 un plat le déjeuner
pas cher, hein ?

les arômes enivrants de Campos sont appétissants
prenons une pause et regardons les passants
personnages de toutes formes et tailles
et jusqu’à maintenant aucune racaille !
cheveux multicolores, impressionnants tatouages

si on retourne un vendredi soir
il est plus intéressant à voir
le lieu bourdonne, des gens pieds nus
musique bruyante, d’alcool bu

Ah, Newtown, lieu spécial
Newtown, toujours génial
Newtown, jamais banal

Je ne t’oublierai jamais

PAR DC

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L’île vanille

Je voudrais faire un Slam
j’voudrais faire un Slam pour cette île magique,
pour ce paradis dans l’Océan Pacifique
j’voudrais faire un Slam
pour ce petit îlot privé,
ce petit îlot situé
en Polynésie française
dans le cadre paradisiaque
du Motu Tu Vahiné
j’voudrais faire un Slam
pour Vahine Island Resort.
hôtel secret, je n’ai pas tort,
au bout du monde

prends tes valises, boucle ta ceinture
prépare-toi bien pour cette aventure
prends le vol pour Papeete
Ici le temps s’arrête
une nuit à Tahiti,
une heure de vol vers Raiatea
ce voyage, c’est sûr, te plaira
L’enchantement commencera à l’aéroport
les visages accueillants, toujours souriants,
portant tous des couronnes de fleurs
tu chemineras le long d’un trajet sinueux
épicé d’odeurs
le boatman, pieds nus, t’accueillera
le lagon, d’un bleu électrique, tu traverseras
un passage magique,
tu seras captivé par le mystique

tu débarqueras dans ce sanctuaire
ce que le nom suggère est exemplaire
défilé de vahinés, cheveux bruns, luxuriants,
portant des hibiscus éclatants
tu t’émerveilleras devant cette splendeur,
les belles vahinés, ornées de fleurs
une immense cocoteraie te saluera,
le jardin de corail te plaira
ouvre tes oreilles !
écoute les merveilles
d’où vient cette musique ?
ce qui la rend unique,
les chansons des cocotiers,
le bruissement des palmiers

tu t’adapteras à ce rythme nouveau
l’hôtel ne compte que neuf bungalows
faible capacité, mais bien intégrés
tu auras le choix d’agir à ton gré
si tu aimes faire du tuba
un simple masque suffira
tu découvriras
des jardins de corail et la faune aquatique
un étalage vraiment magnifique
en face, c’est l’ile Tahaa
elle t’invitera

d’explorer ses splendeurs,
imbiber ses odeurs
tu tomberas amoureux de celle
que l’on appelle
l’Île Vanille
l’ile Vanille, la vanillé réputée,
forme d’orchidée, la plus parfumée

Je voudrais faire un Slam
pour Vahine Island, île sans égale
destination idéale
la perle de Tahiti
pas de piscine ou de spa,
il n’y en a nul besoin là
on respire le parfum à chaque recoin
alliance de l’authenticité, du charme polynésien,
auxquels s’ajoutent une cuisine gastronomique
ce qui n’est pas typique
sur un motu perdu dans l’océan pacifique
où calme et volupté
riment avec charme et sérénité
j’voudrais faire un Slam
pour ce paradis
au bout du monde

PAR AMANDA

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Un slam pour Bondi

Je voudrais faire un Slam
pour Bondi où j’ai grandi
dans la maison près de la plage
où je faisais des promenades
sur le sable ensoleillé et sous le ciel sans les nuages.

Si tu veux, viens, viens
un jour pour jeter un regard
à tous les corps bronzés
qui recouvrent le sable
comme une nappe de table
écoute toutes les langues parlées,
anglais, français, brésilien, roman
ponctuées par les crissements des enfants

C’est une cacophonie de sons
face au grognement de l’océan
et l’écrasement de vagues salées
le sel qui chatouille la peau
blanchit les cils et les cheveux
sous le soleil brillant et le ciel bleu

Si tu as faim, enjambe les corps
traverse la route très fréquentée
je t’emmènerai bouffer des frites et du poisson,
ou de la pizza avec du vin
tu mangeras bien j’en suis certain.

Si tu préfères un peu de classe
de la bonne nourriture pour ton esprit
je te montrerai du doigt
le Pavillon, ancien et élégant
qui donne sur l’océan.

Construit il y a près d’un siècle
ce monument à l’époque passée
avec ses colonnes de la Méditerranée
est devenu un centre culturel
pour les spectacles, les ateliers de poterie et d’art,
des fêtes régulières, des festivals et des bazars

Pour sentir le vent salé sur ton visage
fait une promenade, le long du sentier au sommet
autour du littoral de Bondi
regarde le festival de Sculptures au bord de la mer
la créativité extraordinaire

Bondi, la commune désinvolt
Bondi, la brigade sans chaussures
La mecque des mecs criards et tatoués
C’est ma banlieue, pas très polie
Mais c’est l’endroit où j’ai grand

Je voudrais faire un Slam
pour Bondi où j’ai grandi
dans la maison près de la plage
où je faisais des promenades
sur le sable ensoleillé et sous le ciel sans les nuages.

PAR MARGARITA

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Faire un slam

Je voudrais faire un slam
Avec toute mon ardeur
Je t’incite à visiter Montmartre
Qui fait battre mon cœur
Les raisons ? Il y en a quatre
Je t’emmènerai dans le dix-huitième de paname.

Près du métro Abbesses
Et l’escalier hors norme
Qui fonctionne comme borne
Un square où sans cesse
Jouent les enfants à cheval
Sur un manège éclairé de la rue Barbès
Dans une ambiance carnaval.

Au-dessous du Sacré-Cœur et de l’escalier spectaculaire
Regarde le funiculaire
Plein à craquer
Comblé de touristes de Chine et du Japon
Avec leurs appareils-photo cons
Tu vois cet homme en veste et gilet ?
Avec ses crayons à l’huile
On admire son style
Tiens ! Remarque la boutique Tati pas chère
Et plus loin le cimetière.

Toutes les rues pavées qui montent au sommet
Le tabac du coin pour trouver nos carnets
Si on veut un verre tu trouveras un café
Ou à l’hôtel des Arts en face du cinéma
Un très bon repas.

Le comportement des jeunes un peu impudent
Mais pas arrogant
En se promenant au marché
De la rue Marcadet
Pour acheter
Les asperges les fèves et les champignons=
Et à la rue Lepic, le poissonnier
Pour nos fruits de mer printaniers

Je voudrais faire un slam
Avec toute mon ardeur
Je t’incite à visiter Montmartre
Qui fait battre mon cœur
Les raisons ? Il y en a quatre
Je t’emmènerai dans le dix-huitième de paname.

PAR ROSE CHENEY

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St Malo

j’voudrais faire un Slam
pour un lieu très vieux qui fait partie de mon pays la Bretagne
j’voudrais faire un Slam
pour cette ville maritime qui a connu de grands drames
j’voudrais faire un Slam
pour mon propre patrimoine dont je suis fier de toute mon âme
j’voudrais faire un Slam
pour le beau Saint-Malo et ses remparts ‘haut-de-gamme’

pour mieux comprendre mon Saint-Malo
toi et moi prendrons un grand bateau
oui mon pote pour le voir de sa côte
toi et moi ferons un voyage en ferry-boat

voilà les phares qu’on peut voir presque par hasard
ces sentinelles dans l’Atlantique
qui nous protègent de ce climat océanique

et enfin quand on approche du port
afin de reposer nos corps
dans ce lieu malouin
le capitaine évite les îlots rocheux
et nous dépose sain et sauf sur ce lieu fabuleux

regarde mon pote cette ville historique
sur le littoral atlantique
voilà les plages qui soutiennent les remparts
Plage de bon secours, Plage de Môle, Plage de l’éventail,
et même Plage de deux heureux gars

PAR JOHN

-

Nouvelle Ville

Je voudrais faire un Slam
pour mon quartier qui n’est pas glam
je te parle de Newtown, la NouvelleVille
où la vie est mouvementée mais aussi tranquille

Viens avec moi
dans la rue du Roi,
je voudrais te montrer
les charmes de mon quartier

Tout le long de la rue du Roi
il y a plein de choses à voir
les cafés, le ciné, les petites boutiques,
et les gens divers qui viennent…même de la Martinique

je ne veux pas te choquer
mais quittons maintenant cette rue animée
car y a un havre de paix derrière
où reposent les morts dans un vieux cimetière

passons devant les vieilles maisons
et les jardins qui changent selon les saisons
je te dis que très cher à mon coeur
sont les jasmins, les frangipaniers en fleurs

NouvelleVille , quartier de mon coeur
Voici mon slam en ton honneur.

PAR CM

-

Le Quartier de L’est

Je voudrais faire un Slam,
Parce que je suis une grande dame
Qui a grandi dans un lieu célèbre,
Mais pour moi, c’est comme un havre.

Je voudrais faire un Slam
Pour le quartier de mon enfance
Qui a changé avec les années,
Pour le meilleur ou le pire, c’est mon havre.

Prends un bus ou ta voiture vers l’ est,
Il y a une longue route, un trajet.
Entre les beaux endroits à ne pas manquer.
Arrête dans un village, très tentant, très sexy,
La Croix est une sœur de Pigalle à Paris.

Après les délices, tu as besoin de plein air,
Trouve beaucoup de baies et de plages pas chères.
Fais une pause à Double Bay pour un verre ou un repas
dans les bistros ou cafés le long de la rue.

Lèche les vitrines et cherche les stars
de cinéma qui visitent les sites là-bas.
Voyage dans un bateau à voile ou à moteur,
Prends un ferry et partage le port.

Les touristes louent le paysage autour,
Regarde en novembre les murs violets,
Les arbres Jacaranda symbolisent le Printemps,
À l’entrée du Port, il s’appelle Jackson.

On trouve des falaises magnifiques, Sud et Nord,
Elles restent comme des sentinelles, les gardiens
de notre paix.
À la fin de la route, trouve une place très historique,
Où Capitaine Phillip a fait son premier campement.

Maintenant c’est une plage très zen et très chic !!!
La plage voisine était un village de pêcheurs,
Goûte là un plat de poissons et frites.
De l’autre côté de la rue à la fin du cap,
Visite un autre site célèbre,
Les gens désespérés finissent leur vie au Gap,
Il a une réputation impressionnante mais cruelle.

Prends le chemin vers la côte
Voyage à peu près trois kilomètres.
Là, tu verras la plage légendaire,
Le nom de Bondi est un mot autochtone.

J’espère que cette visite sera le point culminant
de ton voyage à l’est.
Comme tu es une bonne nageuse,
et les vagues sont vivifiantes,
Saisis la chance d’essayer une planche de surf,
Comme la foule.

Remonte la colline vers La Junction de Bondi,
Son surnom est “Le Jungo”
Où se trouve un mélange de gens,
Une société multiculturelle qui se mêle au bazar.

Dans les magasins et grandes surfaces
On peut goûter les aliments de divers pays.
Merci beaucoup aux immigrés,
Notre culture a bénéficié dans tous les sens !!!

Moi, je voudrais faire un Slam,
Parce que je suis une grande dame,
Depuis quatre-vingts ans, je vis dans mon quartier,
J’ai grandi, les immeubles ont grandi, la banlieue a grandi.
Venez tous visiter mon monde à l’est.

PAR ANN B

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Eastwood, dit Bois de l’Est

j’voudrais faire un Slam
pour Eastwood que je connais depuis mon mariage
j’voudrais faire un Slam
pour cette banlieue qui reconnaît toujours mon vieux visage
j’voudrais faire un Slam
pour celui reconnu par sa belle image
j’voudrais faire un Slam
qui fête les larges virages de ce village

prends la ligne nord-ouest
arrive au Bois de l’Est
ici, n’y a pas de tests
ici, ce n’est pas dramatique
ni pour Anglos ni Asiatiques
bienvenus à tous sauf les fanatiques
suis les odeurs et enfin
tu trouveras le petit Pékin

si tu veux bouffer au KFC et au MacDo
tu devras chercher ailleurs chez les Anglos
ici c’est riz nouilles boulettes de pâte loin du pays des apéros
c’est porc poule poisson plus canard dans les bistros
ici beaucoup de boulot pour un grand tas de gros clandos
pour la bonne bouffe dans les restos de la rue Rowe
faisons tous dans cette année du coq cocorico

à l’ombre de la tonnelle de glycine
les sages gens de Corée et de Chine
tous ont bonne mine quand ils dessinent
des mouvements fluides, sublimes
dans leur langue mandarine
calmes paisibles pleins de grâce
ils démontrent le génie de leur race

ou si tu préfères les foires et parades
viens au festival de Mamie Smith faire une promenade
et passe les stands divers où on déniche les choses bon marché
ou goûte des morceaux de partout, les spécialités
et pour la nouvelle année chinoise le grand dragon danse
devant les magasins les lanternes rouges créent une ambiance
un jeu de batterie superbe fait un bruit immense
et les familles se donnent des enveloppes d’argent pour porter chance

la tyrannie de la rime m’empêche de te présenter pleinement
tous les atouts marquants de cet endroit charman
mais si tu écoutes mon Slam attentivement
tu comprendras pourquoi même si j’parle pas pékinois
j’suis vraiment contente chez moi
j’kiffe ce quartier démodé, ce rare et multiculturel Bois

PAR ERIN GABRIELLE WHITE

-

Lyon

Je voudrais faire un Slam
pour Lyon que j’ai toujours aimé,
ses lieux cachés et ses secrets révélés
une ville âgée, débordante de vitalité,
colonisée par les Celtes et nommée Condate

Place Bellecour, le meilleur point de départ
pour la plupart des tours et des trajets à part
aux murs peints et aux musées merveilleux d’art,
sur la Presqu’île entre Le Rhône et La Saône,
en Europe, la plus grande place piétonne,
au coin sud-ouest, le Petit Prince m’étonne

si tu cherches le passé, prends le pont Bonaparte,
tu te trouveras à Saint-Jean, un quartier charmant,
ballade dans les rues rénovées, pas spartiates,
découvre les entrées des traboules engageants,
suis ces couloirs cachés, étroits, pas de pancartes,
ce réseau de passages encore accueillants
où les fantômes des résistants vaillants arrivent et partent

si tu veux rencontrer des renommés lyonnais
retraverse la rivière lorsque tu arriveras au quai,
tu tomberas sur L‘Abbé Pierre et André-Marie Ampère,
Tavernier tourne un film près d’Auguste Louis Lumière,
est-ce que c’est la réalité ? pas vraiment, mais,
le trompe l’œil donne vie à ces fils lyonnais, St Exupéry, Jacquard, Garnier,
aussi les chefs excellents du Bistrot des Cuisiniers,
peu de filles connues, je regrette, sauf Juliette Récamier

si la soie t’intéresse, monte les pentes jusqu’à la Croix-Rousse
où les canuts travaillaient dans des conditions pas douces,
tu verras leurs anciennes machines et des textiles très fins,
tu pourras acheter une écharpe digne d’un dauphin,
un pot de Beaujolais t’attendra dans le bar de ton choix
avant de redescendre les pentes par trabouler encore une fois

si la gastronomie t’attire, Lyon, c’est la capitale,
tu trouveras le nom « Bocuse » sur le panneau des Halles
où tu seras entouré par la nourriture extraordinaire
(celle du grand public se trouve dans les magasins plus vulgaires),
pour la cuisine traditionnelle, retourne au Vieux Lyon
où les bouchons t’offriront encore des andouillettes et des saucissons

si tu préfères un point de vue panoramique, prends le funiculaire à la basilique,
à « l’éléphant renversé » byzantin et gothique
de l’esplanade tu profiteras de la perspective fantastiqu
de cette ville de grandes traditions gastronomiques, historiques, politiques,
admire les mosaïques magnifiques du parc archéologique
avant de retourner à Bellecour élégante et unique.

PAR KAREN BRYANT

-

Un slam

J’voudrais faire un slam
pour un endroit cher à mon âme
mon ancien alma mater Uni de Sydney
dans laquelle j’ai passé un tiers de ma vie
pendant les années soixante
comme étudiante
enfin diplômée
un boulot en zoologie

prends le bus 500 du centre ville
par la rue Parramatta jusqu’à la passerelle
monte avec impatience
la rue de la Science
où les mémoires resurgissent
dans l’inconscience
cet endroit de 2006
Quatre générations de ma famille
sont ici étroitement liées
enfin diplômés
avec un chapeau et une toge
dans le grand Palais de l’Assemblée

un nombre de disciplines
se trouvent dans cette ligne
Géologie Biologie Science agricole
Science vétérinaire qui toujours sent mauvais
et pousse des cris d’animaux
les chiens et les chevaux
à côté des cris des hommes qui jouaient
sur le terrain de sport ovale

entre le bâtiment de chimie
avec ses odeurs âcres
ici on apprend les mystères
des éléments sacrés
les sels et les acides
les expériences
pour étudiants de science
en blouses blanches,
avides

voici le réfectoire
quand on quitte les laboratoires
pour manger quelque chose
des sandwiches ou des frites
une tourte à la viande
pas grand choix pour la demande
tant pis la diète
les amis valent mieux je suppose

Le grand quadrangle style gothique
les cloîtres pavés esthétiques
rangés autour de la pelouse de gazon
un seul arbre le jacaranda
fleurit de couleur pourpre en novembre
quand il faut entendre
les sages qui recommandent
« Etudiez, c’est la saison. »

ah les souvenirs les fantômes
si seulement on pouvait voir encore
les jeunes hommes de la campagne
portant leurs vestes en laine
toujours avec une cravate
les mains dans les poches
et les filles coquines se taquinant
en disant « Il n’est pas moche. »

ah nos coeurs qui battent

PAR ANGELA LOW

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